REGISTRES
DU
BUREAU DE LA VILLE DE PARIS.
REGISTRE DES ORDONNANCES, MANDEMENS ET AUTRES EXPEDITIONS
FAICTES AU GREFFE DE LA VILLE DE PARIS, COMMANDANT LE PREMIER JOUR DE JANVIER MIL CINQ CENS SOIXANTE HUICT11.
1568.
1. — [Mandement aux] arbalestriers.
2 janvier i568. (Fol. 52 v°.)
Du deuxiesme jour de Janvier mil vc soixante huict.
" Cappitaine des cent arbalestriers, pistolliers de ceste ville de Paris, nous vous mandons que ayez à choisir vingt hommes de vostre compaignie, propres et adroictz aux armes, lesquelz avec la harquebuze et morion se tiendront tousjours prestz à pied, quant ilz seront mandez, pour assister et asseurer le che­min, quant il plaist au Roy aller à l'assemblée,
au bois de Vincenes, ou ailleurs, ainsy que faisoient par cy devant les soldatz par nous levez, et qui de­puis peu de jours ont esté licentiez par congé; et qu'ilz soient conduictz par vous, cappitaine, seul à cheval seullement, ou autres des officiers de vostre compaignie. Si n'y faictes faulte'2'.n
Pareilz mandemens ont esté expédiez aux deux autres cappitaines <3'.
(l) Le présent volume comprendra : 1° les 126 derniers feuillets du Registre H 1780 (fol. 52 r° à 228 v°), dont les dates extrêmes sont le 2 janvier i568 et le i4 août 1570; 2° le Registre entier H 1786 \ dont il existe un double sous la cote H 1786 °, et qui s'étend du 16 août 1570 au i3 août 1572. La première partie présente cette particularité que, au contraire des autres Registres, elle ne contient que fort peu de procès-verbaux des assemblées municipales. Comme son litre l'indique, c'est plutôt un recueil de lettres et mandements expédiés par le Greffe en vertu de délibérations du Bureau de la Ville. Ce titre est transcrit en tète du folio 52 r°, dont il occupe trois lignes. Le reste de la page est en blanc.
'-> Ce mandement est analysé dans l'Histoire de la Ville de Paris, par dom Félibien, 1725, in-fol., t. V (Preuves, IlI), p. 4o3.
(3) C'est-à-dire au capitaine des archers et au capitaine des haquebutiers ou arquebusiers.' Les officiers et miliciens des trois com­pagnies parisiennes obtinrent, à la requête de plusieurs d'entre eux, par lettres patentes du 4 février i568, un singulier privilège. Pour leur donner meilleur moyen de servir le Roi et la Ville et de s'entretenir, eux, leurs armes et leurs chevaux, il leur fut permis etde vendre et débiter en gros, détail et assiette en nostre ville et faulxbourgs de Paris, assavoir lesd, cappitaines le nombre de soixante muydz de vin, leurs lieutenants et enseignes, chascun cinquante muidz, et lesd, arbalestriers, archers et harquebuziers, la quantité de trente muydz chascun, soit de leur creu ou d'achapt, à commancer du premier jour d'octobre prochain venant-. (Original, Archives nat., K 959 , n° 27.) L'exercice de ce droit était subordonné à des conditions et à une réglementation qui en restreignaient considé­rablement le bénéfice. Aussi, quand il s'agit de faire entériner les lettres à la Cour des Aides, les destinataires se partagèrent en deux
tUl-ni-ERIE HATIONALE.